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.:Chapitre 1:.
CRAC !
Elle s'immobilisa. Vite ! Elle fit une rapide roulade sur le côté et se collait au mur. Dans l'obscurité et avec la couleur de ses vêtements, on ne la verrait pas. Elle tendit l'oreille. Elle entendait déjà le bruit des épées se tirer de leur fourreau et le sifflement de la respiration des gardes. Sa main descendit vers son poignard et le retirai de son étui. Elle attendit patiemment que les hommes l’aient dépassé avant de se décoller du mur. Elle s’approcha lentement d'eux. Elle n’avait pas le choix. Elle était très proche d'eux, à tel point qu’elle entendait les paroles que les trois soldats chuchotaient.
- Mais tout de même, je me demande ce qu'était ce bruit, disait le premier.
- Moi, je pense qu'on devrait retourner voir, proposait le second.
- Oui, c'est une bonne...
Elle ne lui laissa pas le temps de continuer et, d'un coup de poignard bien placé, le tuais. Les autres se retournèrent. Et, avant qu'ils n'aient le temps de se mettre en garde, elle abattit l'un d'eux. Le troisième montra plus de résistance maintenant que l'effet de surprise était passé. Mais ce n'était pas un grand combattant et, au bout de quelques minutes, elle parvint à l'atteindre et à l'achever. Elle tira les corps au pied du mur et s'écarta légèrement.
La vieille façade de pierre sèche offrait de nombreuses prises. Il ne suffirait qu'à escalader jusqu'à la fenêtre mal fermée du deuxième étage. Le seul problème serait d’arriver à sauter assez haut pour atteindre la première prise. Elle s’élança donc en courant, sauta et s’accrocha à l’encoche du bout des doigts. Puis, tirant sur ses bras, s’éleva légèrement afin d’attraper une autre prise. Elle continua d’avancer ainsi jusqu’à la fenêtre qu’elle ouvrit complètement. Elle se glissa à l’intérieur et ferma la fenêtre. Elle se trouvait dans un bureau. Des papiers traînaient partout et une couche révoltante de poussière s’était accumulée sur les meubles. Apparemment, le ménage n’avait pas était fait depuis longtemps. Elle se dirigea vers la porte, l’ouvrit et sortit tout en faisant attention à ne pas faire de bruit. Le couloir était désert. Nettement plus propre que la précédente pièce, il était sombre et étroit. La peinture blanche des murs s’écaillait. Des lustres pendaient au plafond, éteint. Le cristal qui les composait était terne. Il était étonnant que la demeure d’une personne si riche soit ainsi laissée à l’abandon alors que son propriétaire vivait encore ici. Mais peu importe. Elle n’était pas là pour critiquer la décoration et l’état des lieux mais pour commettre un meurtre. Elle se faufila donc jusqu'à la porte de la chambre de sa victime qu’elle avait déjà repérée durant une précédente visite.
Elle entra. Un lourd silence planait sur la salle seulement entrecoupé par les discrets ronflements de la personne endormie dans le lit. Elle s’approcha. L’homme était vieux. Très vieux. Si vieux qu’il en était étonnant qu’il ne fasse pas plus de bruit en ronflant. Oui, ce détail était étrange. Il pourrait compromettre sa mission. La jeune tueuse remarqua soudain un petit cube noir orné d’étranges runes bleues. C’était un cube contenant un sortilège de bouclier. Et, vu la petite lueur qu’il émettait, il était allumé. Voilà donc pourquoi la vieillard faisait si peu de bruit, le bouclier était en partit insonorisé. « J’aurai dû m’en douter » se dit-elle, « je savais pourtant bien que cette homme était un magicien ! ». À son souvenir, le seul moyen de détourner un sort de protection tel que le bouclier était de détruire l’objet le contenant. Elle s’approcha donc du cube. Fait de charbon, les runes étaient mal dessinées. Et la lueur bleue qu’elles projetaient était faible ce qui laissait apparaître que le sort et le magicien lui-même n’étaient pas très puissants. De plus, le charbon n’était pas une matière très répandue dans la magie, on ne l’utilisait qu’en dernier recourt, lorsque le magicien ne pouvait plus mettre assez de force dans un sort que l’on caractériserait de « valable ». Mais pourquoi, alors que cet homme était si riche, n'en achetait-il pas des préfabriqués plus puissant ? Elle observa le cube encore plus attentivement. Au milieu de la face du dessus brillait un petit disque. Intéressant ! Ce petit disque était en argent et une rune beaucoup plus bleue que les autres braillait en son centre. Elle eu un éclair de compréhension. Mais oui ! Si le sort du cube en charbon paraissait si faible, c'était parce qu'il y en avait un deuxième. Un deuxième autrement plus puissant qui tirait son énergie du cercle argenté. Logiquement, ce second bouclier se mettrait en place lorsque le premier serait détruit. Elle devait donc les neutraliser en même temps. Il était conseillé, pour détruire des enchantements, d’utiliser soit une magie plus puissante, soit une lame de verre trempée d’argent. Ces lames étaient rares mais, pour un assassin, elles étaient indispensables. Elle sortit donc la sienne de son étui, se positionna exactement au dessus de la rune centrale du disque et planta la lame dans le petit cube qui, lorsque l’arme s’enfonça, s’éteint et devint de la poussière en l’espace de quelques secondes. Ouf ! Le deuxième ne s'était pas mit en marche. Elle avait réussi. Elle rangea la lame de verre tout en faisant attention à ne pas l’abîmer et sortit mon poignard.
Maintenant, la voie est libre. Elle s’avança donc vers le lit, levait mon arme au dessus de sa victime et l’abattit brutalement dans la gorge. L’homme fit un sursaut avant de plonger dans le sommeil éternel.
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Commentaires
OK !!! Merci !!! J'ai déjà commencé la suite (j'ai fait une page pour l'instant pour la suite...) !
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Bravo ! Bon corrigé ! (comme je connais déjà le texte, je te donne pas plus d'avis)