• Prison

                Chloé ouvrit les yeux. Le téléporteur l’avait emmené dans une pièce exiguë délimitée par des barreaux en métal et… une minute ! Si la salle dans laquelle elle se trouvait n’était pas une prison, Chloé voudrai bien en manger sont chapeau (ce qui, du fait qu’elle ne portait pas de chapeau se jour là, n’était pas très grave). Des sentinelles passèrent devant sa cellule sans lui accorder un regard. Ils parlaient :

                - Iul nirt cam trovirus balg hutijr, disait l’un d’eux.

                - Birsog crole ebg ifen cam frok grent jdent jfo neb fentr vorta xevi wulapi. Lynopia gre jeut hurv kelorp wammes,               lui répondit un autre.

                Mais que disait-il donc ? Chloé regarda son bracelet traducteur. Heu… ben non en fait, elle regarda juste son poignet. Le bracelet avait disparut ! Mais comment allait-elle faire pour se sortir de là si elle ne comprenait même pas la langue de cette planète ? Abandonnant toute idée de réussite pour le test, Chloé s’allongea sur la petite couchette et s’endormit.

                Quelques heures plus tard, un bruit de clé dans une serrure la réveilla. Trois gardiens étaient en train d’ouvrir la porte de sa prison. L’un deux entra, la prit par le bras et l’emmena dans une petite salle pour lui poser des question. Le commissaire s’y trouvait déjà. Chloé s’assit et attendit tout en paniquant intérieurement en se demandant, encore une fois, comment elle allait faire pour sortir d’ici et en se disant que définitivement, elle n’avait pas de chance ce jour là.

                - Vill glubil justor placti ? demanda le policier.

                Chloé resta de marbre. Inutile de faire savoir qu’elle ne le comprenait pas. S’ils en avaient marre de s’adresser au mur, il la remettrait dans sa cellule.

                - Vill glubil justor placti ? insista-t-il.

                La jeune étudiante leva le nez en l’air, mine de rien. Le comandant pesta. Il n’avait rien contre les jeunes filles mais celle-ci l’énervait royalement. Il se rapprocha d’elle jusqu’à ce que son nez soit à deux centimètre du sien et cracha :

                - Liu hurot pil, etard… Vill glubil justor placti ?

                Et le commissaire la gifla. Puis il fit signe aux policiers restés derrière la porte de le rejoindre et leur donna un ordre. L’un d’eux s’empara de Chloé et la remit dans sa cellule. Quand il fut partit, celle-ci siffla et dit :

                - Ouah ! Il est pas commode ce mec là ! On ne gifle pas les gens parce qu’il refuse de répondre. Non ?

                Elle s’adressait au vide pourtant, une voix lui répondit. Une voix qui, en plus, parlait sa langue.

                - Ben c’est sûr que si tu continues à te montrer aussi insolente avec lui, il ne va pas beaucoup t’aimer !

                - Qui… qui est là, bégaya la jeune fille.

                Une silhouette sortit de l’ombre. Une silhouette qui appartenait à une personne qu’elle connaissait.

                - Nathan ! s’exclama-t-elle.

                - Chut ! Tu vas les attirer !

                - Mais... comment tu as fait pour venir jusqu’ici ?

                - Ben, après le transfert, tout le monde a été séparé. Moi, je me suis retrouvé dans des douches publiques, raconta-t-il               en rougissant. Je me suis rendu compte que mon bracelet traducteur avait disparut et que du coup, je ne comprenais               absolument rien à ce que ces gens racontaient. Je m’en suis donc fabriqué un assez rudimentaire mais au moins, il                     marche. Puis je me suis mis à la recherche du reste du groupe. Mais je ne pensais pas que ton bracelet avait aussi                       disparu, ni que tu te trouvais en prison…

                - Oui, ben si tu pouvais m’aider à sortir, ce ne serait pas de refus.

                Il hocha la tête et sortit une épingle à cheveux de sa poche qu’il inséra dans la serrure. Il la trafiqua pendant une minute jusqu’à ce qu’on entendit un « clic » bien perceptible. Il ouvrit la porte et laissa sortir Chloé. Sous le regard intrigué de cette dernière, il expliqua en haussant les épaules :

                - J’ai pris l’option espionnage.

                Les deux étudiants se dirigèrent vers la sortie de secours tout en faisant attention à ne pas faire de bruit. Le seul gardien qu’ils trouvèrent dormait sur sa chaise près de l’issue. Ils le contournèrent doucement, ouvrirent la porte et sortirent en courant.


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